De nationalité française Brume suit une formation artistique plurielle. Elle réalise tout d’abord un DEUG Cinéma/Audiovisuel à la Faculté de Lettres de Montpellier puis intègre l’École Supérieure d’Art d’Avignon en Arts Plastiques. Elle conclut sa formation à l’École Bleue à Paris où elle obtient un diplôme d’architecte d’intérieur/designer en 1999. Le début de son parcours professionnel se situera donc à la croisée de l’architecture, du langage audiovisuel et de la scénographie.
A la fin des années 2000 elle se rapproche du contexte artistique en réalisant plusieurs collaborations ainsi que des installations photographiques. La photographie devient son outil d’écriture et un langage propre : elle substitue conceptuellement le crayon par l’appareil photographique et commence, comme pour un croquis, à s’intéresser aux « entre-traits » ou plus exactement aux « entre-images ». En 2019 elle prend le nom artistique de Brume.
Travaillant à partir de séries de photographies et « grâce à une superposition d’images qui captent une réalité en vol, presque effacée et trouble, terriblement suggestive » (Eva Vàsquez, El Punt Avui, 2020), elle construit des images volontairement complexes, non immédiates qui parlent de l’immatérialité de nos souvenirs, de nos émotions et de nos imaginaires. Comme un acte réflexe et presque utopique de vouloir ralentir la fuite du temps, elle fabrique obstinément des images qui réclament au regard de s’attarder et de prendre le temps de se promener à l’intérieur de celui qui regarde.
Elle a participé à plusieurs expositions collectives : galerie Olivier Waltman, Paris (2021 et 2022) ; Festival Ojos Rojos, Jávea, Espagne (2023) ; PhotoEnlace’23, galerie Enlace Art in Progress, Serra de Daró, Espagne (2023). Actuellement elle expose au Réservoir à Sète (Jacques a dit, l’expo) et à l’automne 2024 elle réalisera une exposition individuelle à la Fondation Valvi à Girone (Espagne). Elle n’est pour l’instant représentée par aucune galerie.
"La photographie nous renvoie souvent à un regard extérieur sur le monde, à ce que nous avons sous les yeux. Les photographies de Brume appartiennent à l'imaginaire intérieur de chacun de nous. Comme si la frontière était précisément la vision, Brume nous emmène dans cet univers à l'intérieur de l'œil, c'est-à-dire qu'il nous emmène dans la mémoire, le regard digéré par notre ressenti. Ce sont des photographies faites de matière vivante et sensible ; elles nous rappellent continuellement et nous renvoient au filtre émotionnel de celui qui capture l'image et de celui qui y joue. Avec ce positionnement, le rôle du photographe n'est plus celui de cet acteur qui capte technologiquement une image extérieure mais plutôt celui de cet autre (comme le spectateur) qui fournit avec son implication émotionnelle un lien et un fils narratif sans interruption avec l'image.
Ce sont des photographies dans lesquelles la notion de temps se fond et se confond avec la notion d'espace afin de revivre et de visualiser de la manière la plus complète ce que l'on pourrait appeler sa mémoire. Tant dans la série Oh les beaux jours que dans Two people, les photographies demandent une lecture temporaire pour être contemplées ; nous pouvons sentir les odeurs, entendre et redécouvrir les émotions autour de certains objets ou protagonistes... Toute une fête des sens." XE 2022
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Of French nationality, Brume follows a plural artistic training. She first completed a DEUG in Cinema/Audiovisual at the Faculté de Lettres of Montpellier, then joined the École Supérieure d'Art d'Avignon in Fine Arts. She concluded her training at the École Bleue in Paris where she obtained a diploma in interior architect/designer in 1999. The beginning of his professional career will therefore be at the crossroads of architecture, audiovisual language and scenography. At the end of the 2000s, she moved closer to the artistic context by creating several collaborations as well as photographic installations. Photography became her writing tool and her own language : she conceptually substituted the pencil for the camera and began, as with a sketch, to take an interest in the "inter-lines" or more precisely in the "inter-images". In 2019, she took the artistic name Brume.
Working from series of photographs and "thanks to a superimposition of images that capture a reality in flight, almost erased and murky, terribly suggestive" (Eva Vàsquez, El Punt Avui, 2020), she constructs deliberately complex, non-immediate images that speak of the immateriality of our memories, emotions and imaginations. Like a reflex and almost utopian act of wanting to slow down the passage of time, she obstinately creates images that demand the gaze to linger and take the time to wander inside the viewer. She has participated in several group exhibitions: Olivier Waltman Gallery, Paris (2021 and 2022); Ojos Rojos Festival, Jávea, Spain (2023); PhotoEnlace'23, Enlace Art in Progress Gallery, Serra de Daró, Spain (2023). At the moment she is exhibiting at the Reservoir in Sète (Jacques a dit, l'expo) and in autumn 2024 she will have a solo exhibition at the Valvi Foundation in Girona (Spain). She is not currently represented by any gallery.
"Photography often refers us to an outside look at the world, to what we have before our eyes. The photographs of Brume belong to the inner imagination of each of us. As if the border were precisely vision, Brume takes us into this universe inside the eye, that is to say, it takes us into memory, the gaze digested by our feelings. They are photographs made of living and sensitive matter; They continually remind us and send us back to the emotional filter of the one who captures the image and the one who plays it. With this positioning, the role of the photographer is no longer that of this actor who technologically captures an external image but rather that of this other (like the spectator) who provides with his emotional involvement a link and a narrative thread without interruption with the image.
They are photographs in which the notion of time merges and merges with the notion of space in order to relive and visualize in the most complete way what could be called one's memory. Both in the series Oh les beaux jours and in Two people, photographs require a temporary reading to be contemplated; we can smell, hear and rediscover the emotions around certain objects or protagonists... A feast of the senses." XE 2022